Emmanuel Macron : Toujours en tête ?
Si lors d’une enquête réalisée en octobre le président se trouvait en tête pour le premier tour cela n’est plus le cas aujourd’hui. Assurément, sur 6 scénarios sur 10, Marine Le Pen se trouve en tête. De plus, les catégories acquises par notre président se montrent de moins en moins convaincues. De ce fait, en six mois, son potentiel électoral baisse de 4 points chez les salariés du privé et de 12 points chez les cadres et professions libérales. Pour aller plus loin, il perd 10 points chez ceux qui ont voté pour lui en 2017 passant de 72% à 62%. Il serait alors primordial pour lui, s’il se qualifie au second tour, de conserver son capital politique.
Marine Le Pen : En position de force ?
Il n’était encore jamais arrivé que l’électorat de la présidente du Rassemblement National (RN) soit aussi éloigné du fondateur d’En Marche avec un pourcentage comprit entre 25% et 27%. Il s’agirait alors d’un duel sociodémographique.
Les catégories d’âge les plus acquises par Macron restent les 18-24 ans et les plus de 65 ans tandis que pour Le Pen il s’agit des 25-34 ans et des 50-65 ans. Ensuite, Le Pen reste en position de force chez les employés, avec 42%, les ouvriers, avec 45%, et chez la population faiblement diplômée avec 36% des titulaires de CAP/BEP et 34% des bacheliers.
Cependant, malgré une forte dynamique, elle s’arrête aux portes de l’Élysée. Assurément, avec 46% des suffrages elle perdrait le second tour contre Macron avec 54%. Elle n’obtient alors toujours pas le statut de favorite.
Et la droite ?
Visiblement, si le scrutin avait lieu en ce jour, aucun des représentants de la droite ne se qualifierait pour la finale. En effet, avec 16% pour Xavier Bertrand, 11% pour Valérie Pécresse, 7% pour Laurent Wauquiez et 6% pour Bruno Retailleau cela ne serait pas possible.
Malgré tout, cela ne reste que des spéculations et à un an du premier tour tout peut changer.