Phénomène de mode écolo ?
Les premières trottinettes électriques en « free-float », autrement-dit en libre circulation, sont apparues en France en 2017. On les trouve essentiellement dans les grandes villes, Lyon, Paris, Bordeaux, Marseille… etc. Il n’y a pas moins de 12 opérateurs privés qui se partagent ce marché en pleine expansion. Mais d’où viennent-elles toutes ? Eh bien tout droit d’Outre-Atlantique, comme Lime et Bird, les deux leaders mondiaux de la trottinette électrique. Maintenant de plus en plus de gens s’achètent des trottinettes par effet d’imitation en pensant agir pour la planète et se donner bonne conscience.
L’arrivée de ces flottes de trottinettes est sans aucun doute liée aux discours écologiques que tiennent les maires dans les villes où elles sont autorisées. En effet, ces villes encouragent les transports « verts », pour désinciter à utiliser les plus polluants et ainsi réduire une partie des émissions de CO2. Ces véhiculent offrent un bonus écologique, quand il s’agit du premier et dernier kilomètre parcourus. On l’aura donc compris, ces véhicules électriques permettent de réduire, son empreinte carbone sur les trajets de courte distance.
L’anarchie des trottinettes ?
Les trottinettes électriques ont envahi les rues des villes comme le disent les détracteurs. Si elles sont plutôt « eco-friendly », c’est surtout le comportement des utilisateurs et le manque de régulation qui jouent en leur défaveur. Parmi les comportements inappropriés, il y a le vandalisme fait aux trottinettes (exemple : dégradation, incendie, détournement). A cela s’ajoute le non-respect des zones de stationnement. D’autre part, à cause d’un manque de régulation, les accidents liés à ces engins se sont multipliés. En effet, les personnes à trottinettes se permettent de circuler tant sur les pistes cyclables que sur les routes et trottoirs. Les piétons craignent de plus en plus pour leur sécurité. Enfin un problème qui n’est pas des moindre, c’est la vitesse de ces véhicules. Même s’ils sont limités à une vingtaine de km/h ils n’en restent pas moins dangereux dans les zones très fréquentées.
Mais alors quel avenir ?
Dans certaines villes l’avenir des trottinettes électriques est remis en cause, ou plutôt, les contrats avec certains prestataires. Lime est notamment pris pour cible. La start-up a déjà été bannie de plusieurs grandes villes, telles que Marseille, Madrid, Barcelone et même de sa ville natale à San Francisco. Paris est désormais la ville où les trottinettes électriques sont le plus importantes. Mais pour autant elle menace de ne pas prolonger ses contrats en octobre 2022 avec Lime, Tier et Dott si celles-ci ne se conforment pas à un abaissement des vitesses. En effet la mairie de Paris demande que les trottinettes soient limitées à 10km/h. D’autres villes pourraient suivre l’exemple si les incidents continuent d’augmenter. Des villes comme Nantes avaient déjà refusé les trottinettes en libre-circulation.