Que s’est-il passé ?
La vidéo de 21 secondes, mise en ligne sur les réseaux sociaux dans la nuit du 4 au 5 mai, montre le journaliste adresser un message : « J’adresse à ma famille, à mes amis, et aux autorités françaises pour qu’ils fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour me libérer ». Il y paraît assis sous une tente, vêtu d’une tenue traditionnelle.
Décrit comme un « journaliste aguerri » et un « très fin connaisseur du terrain » par Reporters Sans Frontières (RSF), il se trouvait à Gao, une ville à l’est du Mali, pour interviewer un cadre du GSIM. Il n’était pas rentré à son hôtel après le déjeuner le 8 avril dernier.
La réaction de Reporters Sans Frontières
Le responsable du bureau Afrique de RSF, Arnaud Froger, précise que « c’est un coup extrêmement dur porté au journalisme ». Il continue en disant que les groupes armés continuent à avancer, alors que le journalisme et l’information reculent.
Christophe Deloire, secrétaire générale de RSF, s’est exprimé sur Twitter : « Nous avons été informés deux jours après sa disparition. En concertation avec les rédactions qui l’emploient habituellement, nous avons pris la décision de ne pas rendre publique cette prise d’otage, afin de ne pas entraver une éventuelle issue positive rapide ». Dans un autre tweet, il demande « aux autorités maliennes et françaises de tout mettre en œuvre pour obtenir sa libération ».
Avec la libération de Sophie Pétronin en octobre 2020, il n’y avait plus d’otage français dans le monde. Il devient donc le seul otage français actuellement connu dans le monde.