Pourquoi ces partenariats ?
Carrefour s’est récemment associé avec Deliveroo un an après avoir signé avec Uber Eats et Casino a fait exactement la même chose mais dans le sens inverse. De ce fait, à partir de l’automne prochain les utilisateurs de l’application Uber Eats pourront faire leurs courses dans les enseignes Casino et Carrefour.
Pour Casino, 190 agglomérations seront concernés par ce partenariat déjà en teste depuis fin mars à Montpellier et dans 17 autres grandes villes depuis le 3 avril dernier. Celui-ci consiste à proposer à la livraison deux types de paniers : l’un de fruits et légumes dits « 100% producteurs français » et l’autre de produits dits « indispensables » avec naturellement du riz, du chocolat ou encore des pâtes.
De son côté Carrefour quant à lui propose ce service depuis mars 2020 lors du premier confinement. Cependant, dans quelques jours il sera possible de commander des produits de l’enseigne et de se faire livrer en moins de 30 minutes via la plateforme Deliveroo.
Des partenariats à risques ?
Le principal risque de cette manœuvre est de perdre l’image que renvoie les enseignes en n’étant plus maître de leur marketing et de proposer une offre facilement interchangeable par celle d’une autre enseigne. De plus, les plateformes de livraisons n’ont pas toujours une image positive comme cela a pu être observé lors de l’introduction en bourse de Deliveroo en mars dernier qui s’est avérée compliquée.
Le deuxième risque est de réussir à proposer ce service de livraisons sans rogner sur les marges. En effet, il faut se rappeler que les coûts de préparation de commandes et de livraisons sont supérieurs aux coûts des magasins physiques. De ce fait, l’un des principaux enjeux du commerce alimentaire sera, après la crise sanitaire, d’assurer la rentabilité du e-commerce.
Comment rendre cela rentable pour les enseignes ?
Afin d’atteindre une rentabilité maximale, les distributeurs doivent veiller à optimiser le modèle commercial et développer le drive et le drive pour piétons. L’un des premiers pas vers cette rentabilité est la sous-traitance qui permet d’éviter les coûts de livraison. Cependant, cette sous-traitance engendre des commissions pouvant aller jusqu’à 25%. L’objectif pour les enseignes est alors de toucher un maximum de personnes.
Quel est alors l’avenir du e-commerce ?