Alors que cela fait plus de deux mois maintenant que le coup d’État en Birmanie a commencé, les attaques et les manifestations ne cessent pas.
Vendredi dernier fut la journée la meurtrière depuis le début du coup d’État avec 82 morts à Bago. Pour protester, le « Mouvement rouge » a été mis en place samedi par des étudiants, où la peinture rouge et les brochures tapissaient les rues de la capitale économique, Rangoun.
Les birmans implorent le Conseil de sécurité de l’ONU d’agir et l’ambassadeur birman, Kyaw Moe Tun, qui a depuis été limogé, supplie « s’il vous plaît, s’il vous plaît, passez à l’action ». Il demande une « zone d’exclusion aérienne », qui contrerait les raids, des sanctions à l’encontre de la junte et l’embargo des armes.
À Tamu, samedi, l’armée a tué deux civils. Pour riposter, des manifestants ont envoyé une arme explosive qui a causé la mort d’une douzaine de soldats. Ils disent s’être battus « pour en finir avec la dictature » mais ont peur des représailles.
Les poursuites pénales contre Aung San Suu Kyi
L’ex-dirigeante civile birmane et présidente de la Ligue nationale pour la démocratie, Aung San Suu Kyi, a été poursuivi pénalement six fois : cinq fois à Naypyidaw et une fois à Rangoun.
Elle a été inculpée d’avoir violé la loi sur la gestion des catastrophes naturelles deux fois ainsi que les secrets d’État, d’avoir fait une incitation aux troubles publics et d’avoir porté des talkies-walkies illégalement. Elle est également accusée d’avoir reçu plus d’un million de dollars et 11kg d’or.
Quand le peuple Birman pourrait-il jouir d’un retour au calme ?