Que s’est-il passé ?
Mercredi dernier, alerté par des riverains de la présence de perturbateurs dans le centre-ville d’Avignon, un groupe de police se rend sur place. Séparé en deux équipes, Éric, âgé de 36 ans et père de deux jeunes filles de 5 et 7 ans, ainsi que son collègue décident d’aller dans l’angle d’une rue, fréquemment utilisé lors des deals.
Opération contre le trafic de stupéfiants oblige, ils contrôlent les personnes présentes, à savoir une femme et deux autres individus. Habillés en civil, c’est lors du contrôle que les policiers dévoilent leur identité policière que l’un d’eux commence à tirer à plusieurs reprises sur ces derniers. Touché à l’abdomen et au thorax, Éric Masson, décèdera des suites de ses blessures. Son compère aurait alors tiré deux fois visant l’auteur des tirs, en vain.
Selon une source policière, le tireur et son acolyte se seraient enfuit sur une trottinette et n’ont toujours pas été retrouvés. La cliente a elle été placée en garde à vue.
La réaction des politiques
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, est venu sur place le jour même pour rendre hommage au policier : « La lutte contre les trafics de stupéfiants, partout sur le territoire national, s’apparente à une guerre. Cette guerre, nous la menons grâce à ses soldats, les policiers et les gendarmes de France. Aujourd’hui, un de ces soldats est mort en héros. »
Jean Castex s’est exprimé sur Twitter : « […] Tout en mis en œuvre pour que cet acte odieux ne reste pas impuni ». Avis partagé par le procureur de la République d’Avignon, Philippe Guénas, qui a affirmé que « tous les moyens possibles sont mis en œuvre pour retrouver le meurtrier ».
Sur le même réseau social, Marine Le Pen a écrit qu’ « Il est urgent que l’État les protège. » Le président de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a tweeté :
Le meurtre d’un malheureux policier provoque une fois de plus ma mise en cause par des policiers d’extrême-droite. Un homme est tué du faut de trafics de drogue. Honneur à la victime. Guerre aux trafiquants. Pas de récupération politicienne.
Jean-Luc Mélenchon, Twitter, 6 mai 2021
Depuis ces dernières années, le Vaucluse connaît une hausse du trafic de stupéfiants. Mi-avril, lors d’une intervention policière dans le département du sud-est de la France, sept personnes avaient été interpellées, et 37 armes ainsi que de multiples munitions avaient été récupérées.
