Après de nombreuses études faites par l’Organisation internationale du travail et l’Organisation mondiale de la santé, le bilan tombe, « effectuer plus de 55 heures par semaine augmenterait le risque de décès ». Alors que nous sommes dans une période plutôt sensible, rien ne s’arrange car la crise sanitaire ne fait que renforcer la tendance à travailler plus longtemps. C’est le cas du corps médical. Cela dit, ça représente un danger énorme pour leur santé, quitte à entraîner des décès prématurés.
C’est « un facteur de risque de maladie professionnelle »
Selon les études menées, le fait de travailler autant serait à l’origine de plusieurs maladies, autrement dit » maladies professionnelles ». En effet, les deux organisations, l’OMS et l’OIT ont conclu que cinq ans en arrière, plus de 300 000 personnes sont décédés d’accident vasculaire cérébral (communément appelé AVC) et plus de 340 000 pour des raisons professionnelles. Le nombre de décès lié aux heures interminables de travail s’est vu augmenter de plus de 40% en 16 ans ( entre 2000 et 2016). Pour la plupart, les personnes avaient entre 60 et 80 ans, cela dit elles avaient plus de 55 heures de travail par semaine à leur compte entre 40 et 70 ans. D’après un expert à l’OMS, Franck Pega, « Nous n’avons trouvé aucune différence entre les sexes en ce qui concerne l’effet des longues heures de travail sur l’incidence des maladies cardiovasculaires « . Par ailleurs, on note quand même un taux de décès plus important chez les hommes car ils représentent une grande part des travailleurs dans le monde.
La pandémie serait-elle en train d’accentuer les choses ?
Le nombre de personnes effectuant de longues heures de travail ne cesse d’augmenter. Sur une échelle mondiale, il équivaut à 9%, ce qui n’est pas à prendre à la légère. Comme si cela ne suffisait pas, le Covid-19 n’aide pas vraiment. Selon le directeur général de l’OMS, Dr Tedros, le télétravail n’a rien arranger car les employés se retrouvent à effectuer des heures plus longues que prévu « De nombreuses entreprises ont été contraintes de réduire ou d’interrompre leurs activités pour économiser de l’argent et les personnes qu’elles continuent d’employer finissent par avoir des horaires de travail plus longs« .